En juin 2022, l’historique Théâtre des Déchargeurs situé au cœur de Paris prend des allures d’Amérique rétro. Deux soirs par semaine, le groupe Dernier Motel s’empare des lieux pour un concert tout à fait particulier. Invité dans un monde surréaliste, entre David Lynch et Stanley Kubrick, le public vient partager ses rêves avec les six interprètes sur scène.
Issus du Conservatoire National d’Art Dramatique et du Conservatoire National de Musique, les garçons de Dernier Motel ont imaginé un concept à la croisée de leurs disciplines. Le concert puise autant dans la musique que le théâtre ou le cinéma, pour donner vie à un décor vintage et fantasmé, fait de chambres, de couloirs, de tapisseries, de costumes, rouge à lèvre, gomina, tourne - disque d’autostoppeurs, de fumée, de rêves et de cauchemars... Les transitions entre les morceaux tissent un fil narratif venant immerger les spectateurs dans une situation inédite où le quatrième mur est cassé. Le public n’écoute pas seulement une histoire : devenu client du motel, il participe entièrement à la grande fête de celui-ci.
En français, les chansons de Dernier Motel ne sont pas sans rappeler les textes énigmatiques de Alain Bashung, son esthétique élégante et cinématographique. L’interprétation, incarnée, emprunte à la théâtralité de Barbara ou à l’excentricité de David Bowie. Les compositions flirtent avec le rock, parfois teinté de folk à la Neil Youg, parfois penchant vers un pop - rock à la Beatles faisant la part belle aux harmonies vocales.
Pendant un mois, le groupe expérimente son live et travaille ses morceaux en direct. S’ensuit une quarantaine de dates qui vont forger sa réputation.
En 2024, le groupe est repéré par le tourneur Arsenal Productions (Matmatah, Murray Head, Denez, Nicolas Veroncastel) lors de la Fête du court - métrage à Brest. Cette même année, il est rejoint par le label et éditeur Upton Park (Matmatah, Stuck in the Sound, Dead Chic, NSDOS...) après un concert coup de cœur au Pop - Up du Label. Ce double accompagnement permet au Dernier Motel de développer son imaginaire, d’affirmer sa singularité, de concrétiser ses rêves et, ainsi, de rayonner tant en live qu’en studio.
Avec le soutien de son label, le groupe entame la création de son premier album : Chambre n°8. La formation prend la route du Morbihan pour enregistrer dans le studio de Nicolas Quéré (Feu! Chatterton, Arctic Monkeys, Nick Cave, Ben Mazué, Delgres...). A la réalisation et au mix, «Nick Care» sait préserver l’énergie de la scène – leur premier terrain d’expression. Mais le réalisateur ouvre surtout de nouvelles portes dans ce drive-in. Chaque titre se mue en une pièce. Au fil des jours, les prises deviennent des plans, les silences des travellings, le magneto une voix off... comme un film tourné de l’intérieur. Après plusieurs semaines de collaboration, les premières maquettes sont métamorphosées en des chansons ciselées, ultra léchées.
En juillet 2025, le premier single «En noir et blanc», dont le clip se déroule entre plusieurs chambres, assoit l’identité poétique, sensuelle et audacieuse du groupe. En novembre, le morceau «Dans le désert», single fort du live, est dévoilé sur les plateformes. Ce même mois, Dernier Motel réalise une représentation remarquable au Zébre de Bellevil le.
2026 promet d’être une année exceptionnelle pour les six musiciens. Ils dévoileront leur premier disque, attendu avec impatience par la fan - base qui s’est construite au fil des dates, et célébreront l’événement à Paris en juin. Stay tuned
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